PARIS SOUS LES BOMBES

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Joeystarr

Petit interview de Joey

joey starr et le graffiti

les origines/motivations

A l' origine, mon blaze était JOE et JOEY puis Jon one m' a trouvé une déclinaison: JOEY, JOEY STARR. Au départ, le graffiti n' était pas du tout un phénomène de mode. Je n' était pas vraiment un graffiti-artiste, j' allais taper des bombes, des markers ou j' allais peindre des endroits bien kiffants, c' était plus le trip vandale qui m' excitait. J' ai débute en 1985 avec KOOLSHEN, le premier tag que j' ai vu était celui de KAZE TCG (à st denis). On a bougé également avec COLT.
Puisque je n' était pas chez moi et que je traînais dans les rues, je faisais du break, d' ailleurs, c' est aussi pour ça que je suis tomber dans le gue-ta.
C' était "nos films à nous" car on se faisait vraiment chier à côté de chez nous, alors plutôt que d' arracher des vieilles, on avait les clefs des stations, on prenait nos vélos et on allait sur les rails.
Ce qui me plaisait le plus, c' est que mon nom voyage, bien plus que de faire des fresques.
J' avais plus l' âme du vandale qu' autre chose.

la r.a.t.p

On tapait plus des endroits mobiles et des "plans chauds"; c' est à dire les stations et terminus de la ligne de métro n13 ou la ligne B du RER. Pour nous, il fallait que la 13 et la B soient massacrées.
KOOLSHEN lui, faisait généralement des fresques et de mon côté je peignais ce qui allait vite à réaliser, c' est à dire des tags, throws-up, bottom et chromes.
On a fait de  vraies descentes dans des entrepôts (ceux par exemple de Châtillon, Solferino, St Denis...), et on étaient vraiment très nombreux.
Les maîtres-chiens ne pouvaient rien faire, on les attrapait, on les attachait avec des ceintures et on les enfermait dans un wagon. On était des fouteurs de merde, on arrivait parfois dans les dépôts avec de la tise, on vivait que pour ça en ce temps là. On allait peindre dans des endroits bien grilles, ou alors, par exemple sur les quais de Seine. Quand les keums allait peindre en journée tranquillement, on passait le soir et on défonçait tous leurs graffitis. On avait un esprit "challenge". La r.a.t.p, pendant une période, ils avaient mis en place des panneaux spéciaux pour peindre dessus, mais nous nous écrivions exprès à côté pour leur montrer qu' on en avait rien à foutre "c' est parce que c' est interdit qu' on kiffes". On s' emmerdait chez nous, alors nous venions là pour "se faire nos films à nous!". On avait vraiment la fièvre à l' encontre de la r.a.t.p, il ne fallait pas que l' on se retrouve à 5 ou 6 avec 2 contrôleurs dans un couloir de métros, on les savataient direct et on les peignait. C' est à dire que si on se faisait serrer, ce n' était pas comme si tu avais juste peint un mur, parce que là tu te chopais "agression" sur le dos.

les crews

Déjà, on faisait des coalitions avec les gens avec qui on savait que c' était chaud de s' embrouiller. Ils essaient chauds, nous aussi.
Il valait mieux faire une coalition au lieu que ça parte en sucette; de plus, eux couvraient biens, nous également. D' ou B.O.S (boss of scandal), T.C.G (the crime gang), 93 NTM etc...
La dernière année graffiti, c' était la première année NTM au niveau rap. On a fait une coalition avec des keums de st Denis: NTM et 93 MC (mafia crew) sont devenus 93 NTM (au départ "suprême NTM").
Ces rassemblement de groupes étaient faits aussi pour que les blazes bougent bien et que ça voyage plus!
Jon one m' a bien fait rigoler, il a une sacrée personnalité. Par contre des mecs comme BANDO,je n' aimais peindre avec lui, à chaque fois que nous bougions sur des plans, c' était une chochotte, il nous mettais paranos parce qu' il parlait toujours du style: "ouais..., mais s'il y a quelqu' un...!" alors je marchais 15 mètres derrières. Ce gars a quand même une réputation Paris - New York etc...

la promo

Il y avait pleins de gens qui voulaient savoir quelles ganaches on avait, parce qu' on était partout sur Paris, c' était la meilleure promo qu' on pouvait avoir pour le rap.
Nous avons intitulé un de nos albums "Paris sous les bombes" suite au journal local de la r.a.t.p qui l' avait mis en gros titre au sujet d' un reportage sur le phénomène du graff et du tag qui comprenait des photos de deux stations (La chapelle et Stalingrad- ligne 2) que nous avions retourné. On peut dire qu' on avait abusé!

Le reste de l' interview est sur graff it! n 6.